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  • REVIEW - JOURNAL OF FUNCTIONAL VENTILATION AND PULMONOLOGY. VOLUME 3 - ISSUE 6. 2012

    Last Updated: 30/08/2018

    Pathologies respiratoires liées à l’obésité
    Respiratory pathologies due to obesity
    Rachid Bouchentouf

    Service de pneumologie, Hôpital Militaire Avicenne - Marrakech.
    Laboratoire PCIM - Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Maroc

    Corresponding author
    Dr Rachid BOUCHENTOUF
    Service de Pneumologie de l’Hôpital Militaire Avicenne. Maroc
    E-mail: bouchentouf_rachid@yahoo.fr

    DOI: 10.12699/jfvp.3.6.2012.8

     

    ABSTRACT

    Obesity is a chronic disease responsible for an high morbidity and mortality.
    This is both an organ pathology due to the alteration of the structure of adipose tissue, and systemic disease due to these effects at a distance.
    Obesity is associated with a many complications, the most frequent are cardiovascular and respiratory diseases, diabetes type 2 and osteoarthritis.
    The respiratory consequences of obesity are generally underestimated and play a major role in morbidity and mortality associated with obesity. Being overweight impairs lung function.
    Respiratory complications of obesity are the restrictive syndrome, obesity-hypoventilation syndrome, obstructive sleep apnea syndrome (OSAS), bronchial asthma and pulmonary hypertension. These consequences justify a precise clinical examination of respiratory function and guidance in a specialized unit for suspected OSAS or in the presence of hypoxemia with or without hypercapnia.
    The treatment of respiratory complications is dominated by the prevention of thrombo-embolic disease and the management of sleep apnea and alveolar hypoventilation.

    KEYWORDS: Obesity, lung function, respiratory pathologies

    RÉSUMÉ

    L'obésité est une maladie chronique responsable d’une sur morbidité et d’une surmortalité.
    C’est à la fois une pathologie d’organe du fait de l’altération de la structure du tissu adipeux, et une pathologie systémique en raison de ces effets à distance.
    Elle est associée à une grande variété de complications dont les plus fréquentes sont les maladies cardiovasculaires et respiratoires, le diabète type 2 et l’arthrose.
    Les conséquences respiratoires de l’obésité sont généralement sous estimées et jouent un rôle majeur dans la morbidité et la surmortalité liées à l’obésité. La surcharge pondérale altère la fonction respiratoire.
    Les complications respiratoires de l’obésité sont le syndrome restrictif, le syndrome obésité-hypoventilation, le syndrome des apnées au sommeil (SAOS), d’asthme bronchique et d’hypertension artérielle pulmonaire. Ces conséquences justifient un examen clinique précis de la fonction respiratoire et une orientation en milieu spécialisé en cas de suspicion de SAOS ou en présence d’hypoxémie associée ou non à une hypercapnie.
    Le traitement des complications respiratoires est dominé par la prévention de la maladie thromboembolique et la prise en charge du syndrome d’apnées du sommeil et de l’hypoventilation alvéolaire.

    MOTS CLES: Obésité, fonction respiratoire, pathologies respiratoires

     

    INTRODUCTION

    L'obésité est une maladie chronique responsable d’une sur morbidité et d’une surmortalité. Elle est associée à une grande variété de complications dont les plus fréquentes sont les maladies cardiovasculaires et respiratoires, le diabète type 2 et l’arthrose.

    Le rôle de l'obésité comme facteur de risque cardiovasculaire est bien connu, cependant peu d’études se sont intéressées à son rôle dans la pathologie respiratoire.

    Les manifestations respiratoires associées à l’obésité doivent être recherchées car elles contribuent à détériorer la qualité de vie des patients et accroître leur mortalité.

    DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES

    L’obésité se définit par un index de masse corporel (IMC) supérieur ou égal à 30kg/m2.

    Elle est dite modérée pour un IMC entre 30 - 35, sévère pour un IMC entre 35 - 40, elle est morbide lorsque IMC > 40 kg/m2.

    Actuellement l’obésité représente un problème majeur de la santé publique à travers le monde. En France la prévalence de l’obésité ne cesse d’augmenter, selon l’étude ObEpi : en 2006, 14,5% des Français sont obèses contre 8,6 % en 1997 [1].

    La prévalence de l’obésité au Maroc est estimée à 16,4% ; aux USA, elle est estimée à 33% [2].

    L’obésité est une cause majeure de morbidité et de mortalité, elle était responsable de manière direct ou indirect de 400 000 morts en l’an 2000 aux USA, et représentait 7% des dépenses de soins de santé [3].

    REPERCUSSIONS DE L’OBESITE SUR LA FONCTION RESPIRATOIRE

    Dans l’obésité simple, les épreuves fonctionnelles respiratoires sont souvent normales.

    L’anomalie fonctionnelle respiratoire la plus fréquente est la réduction du volume de réserve expiratoire (VRE), les autres volumes pulmonaires restant normaux. En cas d’obésité sévère, il est plus fréquemment de mettre en évidence un déficit ventilatoire restrictif.

    En plus la compliance totale du système respiratoire est diminuée, et la résistance totale du système respiratoire, et les résistances des voies aériennes et de la paroi thoracique sont toutes augmentées, principalement du fait de la réduction des volumes pulmonaires [4].

    L’augmentation de la résistance du système respiratoire, la diminution de sa compliance, et l’excédent de charge inspiratoire explique l’augmentation du travail ventilatoire et son coût énergétique.

    Les patients très obèses ont habituellement une hypoxémie modérée (Pa 02 autours de 70mmHg), elle est plus accentuée en position couchée et s’atténue ou disparaît en position assise, au cours de l’hyperventilation ou de l’exercice. L’hypoxémie s’explique par une anomalie du rapport ventilation perfusion : la ventilation des bases est diminuée alors que la perfusion de ces mêmes territoires reste conservée.

    Les patients avec un syndrome obésitéhypoventilation ont un tableau d’insuffisance respiratoire hypercapnique en rapport essentiellement avec l’hypoventilation alvéolaire.

    A ces phénomènes s’ajoute une perturbation du contrôle de la ventilation par les centres respiratoires ainsi la réponse ventilatoire en CO2 est généralement diminuée d’environ 40% en cas d’obésité simple et 65% en cas de syndrome obésité-hypoventilation [5].

    OBESITE ET ASTHME

    Les liens entre l’obésité et l’asthme sont discutés depuis les années 1980 chez l’adulte et depuis une quinzaine d’années chez l’enfant. Il semble exister une corrélation entre l’obésité et l’asthme avec un risque relatif d’asthme allant de 1,6 à 3 [6].

    Même le surpoids est un facteur de risque significatif de l’asthme selon une méta-analyse de Beuther, et plus particulièrement chez les femmes [7].

    Plusieurs mécanismes potentiels ont été avancés pour expliquer l’association entre asthme et obésité en particulier des facteurs mécaniques, l’inflammation systémique et la présence de comorbidités notamment le reflux gastro-œsophagien (RGO).

    L’obésité entraine une altération de la mécanique ventilatoire entrainant: une réduction des volumes pulmonaires en particuliers le VRE et une réduction du calibre des voies aériennes.

    Des cytokines pro-inflammatoires produites par le tissu adipeux notamment IL 6, la leptine jouent un rôle important dans la réponse inflammatoire dans l’asthme bronchique.

    L’adiponectine est une autre cytokine importante dans la physiopathologie du syndrome métabolique, son taux est élevé chez les asthmatiques, et il y a une certaine corrélation avec la leptine et les modifications spirométriques [8].

    En ce qui concerne l’augmentation de l’ hyperréactivité bronchique chez les sujets obèses, les données de la littérature sont assez hétérogènes, et la majorité des études réfutent cette hypothèse [9, 10].

    La sévérité de l’asthme est corrélée à l’IMC, l’asthme est plus difficile à contrôler en cas de surcharge pondérale qui semble modifier la réponse au traitement. A l’inverse la perte de poids réduit la prévalence et la sévérité de l’asthme. Les asthmatiques qui souffrent d’un surpoids ou d’une obésité méritent une prise en charge spécifique.

    SYNDROME OBESITE - HYPOVENTILATION

    On le définit généralement par la présence d’une insuffisance respiratoire chronique hypercapnique (PaO2 < 70 mmHg, PaCO2 > 45 mmHg) chez un obèse (IMC > 30 kg/m2, n’ayant pas d’autres causes d’insuffisance respiratoire (BPCO, cyphoscoliose, etc.) [11].

    La présence de troubles respiratoires au cours du sommeil (apnées - hypopnées) n’est pas requise [12]. Le syndrome obésité - hypoventilation (SOH) est actuellement relativement fréquent, l’augmentation de sa prévalence au cours de ces 20 dernières années s’explique par l’épidémie de l’obésité qui frappe les pays riches.

    Il toucherait moins de 10% des sujets ayant une obésité morbide, ce chiffre peut atteindre 25% chez des patients ayant en outre un syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) [13].

    Le tableau clinique du syndrome de Pickwick associe une obésité, somnolence diurne, respiration périodique au cours du sommeil, cyanose et œdèmes des membres inférieurs [12, 14]. Le diagnostic est souvent porté à l’occasion d’insuffisance respiratoire aiguë ou d’insuffisance cardiaque droite. Selon la série de Kessler, 30 à 50% des syndrome obésité - hypoventilations sont diagnostiqués au cours de leur hospitalisation pour insuffisance respiratoire aiguë [11].

    L’évolution du syndrome obésité - hypoventilation dépend surtout de la sévérité de l’insuffisance respiratoire, et le pronostic est lié tout autant aux comorbidités qu’à l’insuffisance respiratoire largement accessible au traitement.

    Le traitement du SOH sans SAOS associé comporte soit une oxygénothérapie nasale continue, soit une ventilation non invasive au masque nocturne, soit une combinaison de ces deux traitements.

    OBESITE ET SYNDROME DES APNEES DE SOMMEIL

    Le syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS) est défini par une anomalie de la respiration pendant le sommeil: arrêt du flux aérien pendant au moins 10 secondes plus de 5 fois par heure du sommeil.

    Ce syndrome affecte plus de 3 à 4 % de la population adultes [15], et l’obésité en constitue un facteur de risque puis que ce taux peut atteindre jusqu’à 50% des cas d’obésité massive, et 75 à 88% en cas de syndrome obésité - hypoventilation associé [16].

    Cliniquement le SAOS est pratiquement toujours associé à un ronflement. La perturbation du sommeil nocturne est à l’origine d’une somnolence diurne et une fatigabilité exposant les patients à d’accidents de conduite et d’accidents professionnels, mais aussi à la majoration du risque cardiovasculaire indépendamment de l’obésité.

    Le traitement de référence reste la pression positive continue (PPC), jusqu’à ce qu’intervienne une perte de poids suffisante pour améliorer les anomalies respiratoires.

    la réversibilité du SAS après amaigrissement n'est pas démontrée par des études randomisées [17], quoique une étude observationnelle a montré qu'une perte de 10 kg réduisait en moyenne l’index d'apnées - hypopnées (IAH) de 55 à 29 [18].

    OBESITE ET HYPERTENSION PULMONAIRE

    Plusieurs facteurs peuvent contribuer à l’apparition d’une hypertension pulmonaire (HTP) chez les obèses: l’hypoventilation alvéolaire en cas de syndrome obésité - hypoventilation, le SAOS et certains traitement médicamenteux (les anorexigènes).

    OBESITE ET MALADIES THROMBOEMBOLIQUES

    La maladie thromboembolique est plus fréquente en cas d’obésité et expose au risque d’embolie pulmonaire, en particulier en période chirurgicale [19, 20].

    OBESITE ET RISQUE OPERATOIRE

    Les sujets obèses présentent un risque opératoire élevé du fait de l’augmentation des taux d’atélectasies postopératoires, les difficultés d’intubation de ventilation, d’extubation notamment en présence d’un SAOS [21].

    CONCLUSION

    Les conséquences respiratoires de l’obésité sont généralement sous estimées et jouent un rôle majeur dans la morbidité et la surmortalité liées à l’obésité.

    Ces conséquences justifient un examen clinique précis de la fonction respiratoire et une orientation en milieu spécialisé en cas de suspicion de SAOS ou en présence d’hypoxémie associée ou non à une hypercapnie.

    CONFLIT D’INTERETS

    Aucun.

    REFERENCES

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    8. Mermis J, Komakula S, Khatri S, et coll. : Association of BMI (Body Mass Index) on airway mechanics and adipocyte-related cytokines in asthmatics and nonasthmatics adults. Proc Am Thorac Soc 2006; 3:A790.

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    ARTICLE INFO

    DOI: 10.12699/jfvp.3.6.2012.8

    Conflict of Interest
    Non

    Date of manuscript receiving
    9/4/2011

    Date of publication after correction
    15/01/2012


    Article citation 
    Rachid Bouchentouf. Respiratory pathologies due to obesity. J Func Vent Pulm 2012;03(06):8-11.