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  • CASE REPORT - JOURNAL OF FUNCTIONAL VENTILATION AND PULMONOLOGY. VOLUME 4 - ISSUE 12.2013

    Last Updated: 31/08/2018

    Lupus induit par Isonizide
    Lupus induced by Isoniazid
    H. Kouismi, J.E. Bourkadi, G. Iraqi

    Service de Pneumo - Phtisiologie
    Hôpital Moulay Youssef. CHU Ibn Sina - Rabat. Maroc

    Corresponding author
    Dr. Hatim KOUISMI
    Service de Pneumo-Phtisiologie
    Hôpital Moulay Youssef. CHU Ibn Sina - Rabat. Maroc
    Tél: 00212666972786
    E-mail: hatim.kouismi@gmail.com

    DOI: 10.12699/jfvp.4.12.2013.45

     

    ABSTRACT

    Introduction. The drug-induced lupus represents 10% of lupus. Several drugs are involved. Among the antituberculous, the most incriminated is Isoniazid. The overall incidence of adverse effects of this antituberculous is estimated at about 5% of patients treated. They correspond mainly to liver damage and nervous system, rarely a lupus syndrome: the isoniazidinduced lupus occurs in less than 1% of cases and is completely regressive at stopping treatment.
    The diagnosis of drug-induced lupus is done front of clinical symptoms of lupus, positive antinuclear antibody without a history of systemic lupus erythematosus associated with the improvement after elimination of the drug abuser. Antibodies anti-histones are found in 75% of lupus drug against 20% of idiopathic lupus.
    Observation. We report the case of a patient of 27 years, without medical history including no lupus, treated with rifampicin, isoniazid and pyrazinamide for smear-negative pulmonary tuberculosis, who presents, a month after starting treatment, warm Generalized erythematous Rash associated with arthralgia. The diagnosis of lupus is held front of this clinical symptomatology associated with positive antinuclear antibodies and positive anti-histone. After discontinuation of isoniazid, an improvement in clinical symptoms was noted, and a negativity of Immunological at the third week after the arrest.
    Conclusion. Lupus induced by isoniazid is a rare (less than 1% of induced lupus) whose mechanisms remain poorly understood. The diagnosis is difficult due to the absence of clear consensus.

    KEYWORDS: Drug-induced Lupus, induced-Lupus, Isoniazid

    RÉSUMÉ

    Introduction. Les lupus induits par les médicaments représenteraient 10% des lupus. Plusieurs médicaments sont en cause. Parmi les antibacillaires, le plus incriminé est l’Isoniazide. La fréquence globale des effets indésirables de cet antibacillaire est estimée à environ 5 % des sujets traités. Ils correspondent principalement à des atteintes hépatiques et neurologiques, rarement à un syndrome lupique: le lupus induit par l’isoniazide survient dans moins de 1 % des cas et est complètement régressif à l’arrêt du traitement.
    Le diagnostic du lupus induit est fait devant des symptômes cliniques de lupus, des anticorps antinucléaires positifs sans antécédents de lupus systémique associés à l’amélioration après élimination du médicament agresseur. Les anticorps antihistones sont rencontrés dans 75% des lupus médicamenteux contre 20% des Lupus idiopathiques.
    Observation. Il s’agit d’une patiente de 27 ans, sans antécédents pathologiques, notamment pas de lupus, traitée par la Rifampicine, Isoniazide, Pyrazinamide et Ethambutol pour tuberculose pulmonaire à microscopie négative, qui présente un mois après le début du traitement des tâches érythémateuses chaudes généralisées associée à des arthralgies. Le diagnostic de lupus est retenu devant cette symptomatologie clinique associée à des anticorps antinucléaires et les anticorps anti-histones positifs. Après arrêt de l’isoniazide, une amélioration des symptômes cliniques est notée ainsi qu’une négativation du bilan immunologique à la 3ème semaine après arrêt.
    Conclusion. Le lupus induit par l’isoniazide reste une entité rare (moins de 1 % des lupus induits) dont les mécanismes restent mal connus. Le diagnostic reste difficile vu l’absence de consensus précis.

    MOTS CLES: Lupus médicamenteux, Lupus induit, Isoniazide

     

    INTRODUCTION

    Les lupus induits par les médicaments représenteraient 10% des lupus. Plusieurs médicaments sont en cause. Parmi les antibacillaires, le plus incriminé est l’Isoniazide.

    La fréquence globale des effets indésirables de cet antibacillaire est estimée à environ 5 % des sujets traités. Ils correspondent principalement à des atteintes du foie et du système nerveux, rarement à un syndrome lupique: le lupus induit par l’isoniazide survient dans moins de 1 % des cas et est complètement régressif à l’arrêt du traitement.

    Le diagnostic du lupus induit est fait devant des symptômes cliniques de lupus, des anticorps antinucléaires positifs sans antécédents de lupus systémique associés à l’amélioration après élimination du médicament agresseur. Les anticorps anti-histones sont rencontrés dans 75% des lupus médicamenteux contre 20% des Lupus idiopathiques.


    OBSERVATION

    Il s’agit d’une patiente de 27 ans. Il a sans antécédents pathologiques notamment pas de lupus.

    Il a été traitée par la Rifampicine, Isoniazide, Pyrazinamide et Ethambutol pour tuberculose pulmonaire à microscopie négative.

    Il présente un mois après le début du traitement des tâches érythémateuses chaudes généralisées associée à des arthralgies.

    Le diagnostic de lupus est retenu devant cette symptomatologie clinique associée à des anticorps antinucléaires et les anticorps anti-histones positifs.

    Après arrêt de l’isoniazide, une amélioration des symptômes cliniques est notée ainsi qu’une négativation du bilan immunologique à la 3ème semaine après arrêt.


    DISCUSSION

    Les mécanismes du lupus induit ne sont pas connus [1]

    Ils pourraient être directs
    Augmentation de l’activité de la calcineurine dans les lymphocytes T par les œstrogènes chez les femmes lupiques, orientation vers une réponse de type Th2 par les anti-TNFs.

    Ou indirects
    Faisant intervenir des métabolites intermédiaires macrophagiques ou une inhibition de la méthylation de l’ADN.

    Une susceptibilité génétique est probable comme en témoigne la fréquence des allèles HLA-DR4 dans les lupus induits par l’hydralazine ou la minocycline.

    Les lupus induits d’origine médicamenteuse sont divisés en 4 groupes selon le degré d’imputabilité de la molécule en cause
    Le premier concerne ceux dont l’origine iatrogène est bien admise
    Il en est ainsi des lupus induits par:
    •Hydralazine.
    • Procaïnamide.
    • Isoniazide.
    • Méthyldopa.
    • Chlorpromazine.
    • Quinidine et la minocycline.

    Le second groupe comprend des médicaments possiblement inducteurs de lupus
    • Anticonvulsivants.
    • Antithyroïdiens.
    • Pénicillamine.
    • β-bloquants.
    • Hydrochlorothiazide.
    • Interféron α.
    • Terbinafine.
    • Statines.
    • Dérivés du 5-fluorouracil.

    Le troisième groupe comprend de nombreuses molécules ayant fait l’objet de publications isolées

    Le quatrième groupe, régulièrement actualisé, est composé de médicaments récemment incriminés
    • IL-2.
    • Clobazam.
    • Clozapine.
    • Tocainide.
    • Lisinopril.
    • Zafirlukast et anti-TNF [1, 2, 4].

    Il n’y a toujours pas de critère spécifique pour retenir le diagnostic de lupus induit.

    Ceux qui sont actuellement proposés sont les suivants [3]
    • La présence d’au moins un critère clinique de Lupus systémique.
    • La présence d’anticorps anti-nucléaires ou d’une autre sérologie de type lupique.
    • La prise du médicament responsable au minimum 3 semaines avant la survenue des premiers symptômes.
    • Et la régression rapide des signes cliniques après l’arrêt du médicament suspecté et récidive à sa réintroduction.

    C’est le cas chez notre patiente qui réponde parfaite- -ment aux quatre critères.


    CONCLUSION

    Le lupus induit par l’isoniazide reste une entité rare. Il représente moins de 1% des lupus induits. Le diagnostic reste difficile vu l’absence de consensus précis. 

    CONFLIT D’INTERÊTS

    Aucun.


    REFERENCES

    1. D. Antonov, J. Kazandjieva, D. Etugov et al. Drug induced Lupus Erythematosus. Clinics in Dermatology 2004; 22: 157-166.

    2. L. Meunier. Lupus induits medicamenteux. Journal faxé de dermatologie 10.05.06.

    3. C. Laroche, JM Remy, R. Caquet, P. Letellier. Lupus syndrome during treatment with isoniazid. Sem Hop 1975; 51(42): 2515-9.

    4. J. Sibilia. Les lupus induits par les médicaments. Rev Rhum 2006; 69: 355-69.

     

    REFERENCES

    1. D. Antonov, J. Kazandjieva, D. Etugov et al. Drug induced Lupus Erythematosus. Clinics in Dermatology 2004; 22: 157-166.

    2. L. Meunier. Lupus induits medicamenteux. Journal faxé de dermatologie 10.05.06.

    3. C. Laroche, JM Remy, R. Caquet, P. Letellier. Lupus syndrome during treatment with isoniazid. Sem Hop 1975; 51(42): 2515-9.

    4. J. Sibilia. Les lupus induits par les médicaments. Rev Rhum 2006; 69: 355-69.

     

    ARTICLE INFO

    DOI: 10.12699/jfvp.4.12.2013.45

    Conflict of Interest
    Non

    Date of manuscript receiving
    22/02/2013

    Date of publication after correction
    15/07/2013

    Article citation 
     Kouismi H, Bourkadi J.E,  Iraqi G. Lupus induced by Isoniazid. J Func Vent Pulm 2013;04(12):45-47.