ORIGINAL RESEARCH - JOURNAL OF FUNCTIONAL VENTILATION AND PULMONOLOGY. VOLUME 6 - ISSUE 19.2015.

 

ABSTRACT

Introduction. Tobacco smoking is the leading preventable cause of death and disability which is settling in the youth. This study aimed to determine the prevalence of smoking in pupils in Togo and access their knowledge and attitude about this problem.
Materials. A cross-sectional study was carried out from January to march 2007 in 50 secondary schools selected randomly by a two-stage cluster design.
Results. A total of 4262 pupils participed in the study (59.1% boys and 40.9% girls). The average age was 14.25 years (11-17 years). A proportion of 6.6% students was tobacco smokers (8.8 % of boys and 2.5% of girls; P=0.0001), 11% were users of smokeless tobacco. 20.2% of students reported they had been exposed to second hand smoke at home and 41.3% in public places. 53% of pupils thought that smoking is harmful for their health. The majority (88.6%) thought that smoking in the public places should be forbidden. More of the half of them investigated (51.9%) had never been taught about the danger of the cigarette smoking
Conclusion. This survey underlines the importance of smoking in the young in Togo school environment and the necessity of the urgent riposte actions.

KEYWORDS: Tobacco smoking, prevalence, knowledge, attitude, pupils, Togo

RÉSUMÉ

Introduction. Le tabagisme, principale cause de décès et de maladies évitables dans le monde est de plus en plus fréquent chez les jeunes. L’objectif principal de ce travail était d’étudier les habitudes tabagiques des élèves et de décrire leurs attitudes et connaissances par rapport à ce fléau au Togo.
Méthode. Il s’agissait d’une étude transversale par questionnaire auto-administrée qui s’était déroulée de janvier à mars 2007 chez les élèves de 50 collèges d’enseignement général du Togo sélectionnés par échantillonnage aléatoire en grappe à deux niveaux.
Résultats. Un total de 4262 élèves avaient participé à l’enquête (59,1% garçons contre 40,9% filles). L’âge moyen était de 14,25 ans (11-17 ans). Une proportion de 6,6% des élèves étaient fumeurs (8,8 % des garçons contre 2,5% des filles; P=0001), et 11% de consommateurs d’autres produits du tabac. La majorité des fumeurs (80,3%) souhaitait arrêter de fumer. Un enquêté sur cinq (20,2%) était exposé au tabagisme passif à domicile et deux enquêtés sur cinq (41,3%) dans les lieux publics. Une proportion de 18,8% d’élèves pensait que fumer permettait d’avoir plus d’amis. La moitié des élèves (53%) considérait que fumer était dangereux pour leur santé et 86,8% pensaient qu’on devrait interdire de fumer dans les lieux publics. Plus de la moitié (51,9%) des enquêtés n’avait jamais reçu d’enseignement sur les méfaits de la cigarette sur la santé.
Conclusion. Le tabagisme des jeunes en milieux scolaire reste une réalité préoccupante au Togo. Il paraît urgent de mettre en place un programme antitabac cohérent qui prenne en compte la particularité de cette problématique chez le jeune.  

MOTS CLES: Tabagisme, prévalence, connaissances, attitude, élèves, Togo

 

INTRODUCTION

Le tabagisme, à l’échelle mondiale, est la principale cause de décès et de maladies évitables chez les adultes. Environs 5,4 millions de personnes meurent chaque année des effets du tabac [1,2]. Si des mesures urgentes ne sont pas prises, en 2030 chaque année dans le monde, le tabac tuera 8 millions de personnes dont 80% dans les pays en développement. Alors que dans les pays développés on assiste à une diminution de l’usage de tabac à cause d’une prise de conscience du danger qu’il constitue, la tendance est inverse dans les pays en développement. Le fait inquiétant est que le tabagisme gagne chaque jour du terrain et s’installe dans des groupes d’âge de plus en plus jeunes [3,4]. L’Afrique subsaharienne possède la cohorte de jeunes la plus importante au monde, la moitié de ses habitants étant âgée de 5 à 24 ans. Pour les sociétés productrices de tabac en perte de vitesse au nord, cette jeune population représente un nouveau marché à exploiter.

Il apparaît clairement que les enfants et les adolescents sont actuellement plus à risque d’être enrôler dans le tabagisme, représentant alors des cibles privilégiées pour les stratégies d’intervention visant à contrôler le tabagisme. Pour disposer des données de bases sur le tabagisme des adolescents en vue d’élaborer des stratégies de riposte, le Togo en 2002 sous la coordination du Centre de Contrôle des Maladies à l’Atlanta (C.D.C. Atlanta) a réalisé une première enquête nationale en milieu scolaire (Global Youth Tobacco Survey: GYTS 2002). Cette enquête avait noté que 11,2% des élèves fumaient la cigarette, et 8,9% étaient des consommateurs d’autres produits de tabac autres que la cigarette [5]. Cinq ans après cette enquête il était licite de faire le point de la tendance des habitudes tabagiques chez ces jeunes en milieu scolaire. Les objectifs de cette étude étaient de réévaluer les habitudes tabagiques des élèves et de décrire les attitudes et les connaissances de ces élèves sur le tabagisme.

MATÉRIEL ET MÉTHODE

Population de l’étude
Elle était constituée des élèves des collèges d’enseignement général (CEG) du Togo. L’enseignement au Togo est subdivisé en études primaires, secondaires (CEG et Lycée), et supérieures. Il existait 863 CEG dont 419 publics et 444 privés. Toutes les écoles possédant des classes de 6ème à 3ème qui contenaient au moins 40 élèves ou plus ont été inclus dans une base de sondage. Un plan d'échantillonnage en grappes à deux degrés a été utilisé pour produire un échantillon représentatif des élèves des classes de 6ème à 3ème. Dans un premier temps, 50 écoles ont été sélectionnées avec une probabilité proportionnelle leur effectif total. Dans un second temps on a procédé à un échantillonnage aléatoire simple des classes de 6ème à 3ème. Tous les élèves des classes sélectionnées étaient éligibles. Vingt cinq des cinquante C.E.G se trouvent dans la région maritime qui abrite la capitale économique et politique et concentre près de 40% de la population du pays. Les activités des rares ONG nationales de lutte contre le tabagisme au Togo y sont plus développées. Les vingt cinq autres C.E.G étaient répartis sur le reste du territoire du pays. 

Outils de collectes des données
Le questionnaire auto- administré de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) pour les enquêtes GYTS a été utilisé pour la collecte des données. Il comportait 56 questions de base afin de fournir des données semblables pour la comparaison entre pays et régions, et 23 autres questions qui permettaient de prendre en compte les spécificités locales en matière de tabagisme. Il était structuré autour des items suivants: la prévalence du tabagisme, les connaissances et attitudes des élèves, l’accessibilité et la disponibilité de la cigarette chez les fumeurs, le tabagisme passif, le rôle des médias et de la publicité, la cessation du tabac chez les fumeurs, l’enseignement dans les écoles sur le tabagisme.

Déroulement de l’enquête
L’enquête était menée de janvier à mars 2007, période choisie de façon à éviter les moments de carême pour les musulmans et les chrétiens, moments au cours desquels les habitudes tabagiques peuvent être modifiées. Avant le début de l’enquête, une autorisation a été obtenue auprès du Ministère de l’Education Nationale qui a aussi pris des dispositions pour informer les directeurs régionaux de l’éducation et les directeurs des établissements sélectionnés. Une formation à la conduite d'une enquête par questionnaire auto administré a été faite aux enquêteurs qui étaient au nombre de dix. Une pré-enquête a été ensuite réalisée dans deux établissements scolaires, afin de tester l’aptitude des enquêteurs et la compréhension des questions par les élèves.

Au moment de l'enquête, aucune autre personne, notamment de l'administration ou du corps enseignant, n'était autorisée à être présente dans les classes, afin de préserver l'anonymat et le libre choix des élèves lors du remplissage du questionnaire.

Définitions opérationnelles des concepts du tabagisme
Nous avons adopté les définitions du GYTS.
Les fumeurs: étaient les élèves qui fument actuellement n’importe quels produits tabagiques (cigarettes et autres produits fumés), ou dans les 30 jours précèdant l’enquête.
Les ex-fumeurs: étaient l’ensemble des élèves qui avaient expérimenté au moins une fois un produit tabagique fumé
Les autres produits tabagiques: regroupaient toutes les autres formes de tabac sauf la cigarette.

Analyse des données.
Les données collectées ont été acheminées au centre de coordination de l’étude basé à CDC à Atlanta (USA) où elles ont fait l’objet d’une analyse statistique avec le logiciel Epi Info 3.3.1. Une pondération a été associée à chaque questionnaire afin de tenir compte de la probabilité de sélection de chaque élève, et de réduire les biais en compensant les différents modes de non-réponse. Nous avons utilisé le test de khi2 avec un seuil de signification de P fixé à <0,05 pour la comparaison des données. 

RESULTATS

Caractéristiques de la population étudiée
Toutes les 50 écoles choisies avaient participé à l’enquête. Un total 4 262 élèves sur 4 659 élèves sélectionnés soit 91,5%, avaient rempli correctement le questionnaire. Les participants étaient constitués de 2 356 élèves (55,7%) de la région maritime et de 1 906 élèves (44,3%) du reste du pays. Ils étaient dans 62% des garçons contre 38% des filles soit un sexe ratio de 1,63. Dans la région maritime, les garçons représentait 59,1% des enquêtés contre 64,1% dans le reste du pays. L’âge moyen des élèves était de 14,25 ans avec des extrêmes de 11 ans à 17 ans. Les élèves de moins de 12 ans représentaient 14,3% de l’effectif. Plus du tiers (35,9%) de la population étudiée était en classe de 6eme.

Habitudes tabagiques
Au niveau national, 6,6% des élèves étaient fumeurs et 15,6% ex–fumeurs. Le tabagisme chez les élèves de région maritime était de 5,7% contre 7,3% dans le reste du pays, avec une différence statistiquement significative (P=0,03). La prévalence du tabagisme était de 8,8% chez les garçons contre 2,5% chez les filles (P=0,001). Elle était plus élevée chez les élèves de la classe 5ème (7,4%) suivis de ceux de la classe de 6ème ( 6,7%) et chez les élèves de plus de 16 ans (9,1%) suivis de ceux de 14 ans (Annexe 1). Une proportion de 11,1% des élèves utilisaient d’autres produits du tabac (tabac prisé ou chiqué). L’âge moyen à l’initiation au tabagisme était de 11,7 ans avec des extrêmes de 7 et 16 ans. Une proportion de 28,7% des élèves (29,8% dans la région maritime contre 27,9% dans le reste du pays) avait fait l’expérience du tabagisme avant l’âge de 10 ans.

La majorité des fumeurs (92,7%) n’avait pas de préférence pour une marque de cigarette. Le lieu habituel pour fumer était le domicile des amis pour 37,4% des fumeurs, puis suivaient dans l’ordre décroissant leurs propres domiciles (33,7%), la rue (14,7%) et les places publiques (5%), l’école (1,5%). Le nombre de bâtons de cigarettes fumés par jour variait de 1 à 20. Deux pourcent (2%) des fumeurs fumaient plus de six cigarettes par jour. Les cigarettes fumées provenaient dans 23,9% des cas de l’achat par les fumeurs eux-mêmes; dans 22,2% des cas de l’achat par des personnes plus âgées et dans 17,6% des cas; d’emprunt à d’autres fumeurs. Près de la moitié (48,2%) de ceux qui achetaient la cigarette, ne s’étaient jamais vu refuser l’achat à cause de leur jeune âge. Une proportion de 20,2% des enquêtés étaient exposés au tabagisme passif à domicile et 41,3% dans les lieux publics. Les fumeurs étaient plus exposés que les non fumeurs soit 54,5% contre 15,7% à domicile (P=0,0001) et 80,8% contre 36,5% dans les lieux publics (P=0,0001). Une proportion de 43,9% des fumeurs avait des parents fumeurs contre 14,3% des les non-fumeurs (P=0,001).

Connaissances et attitudes par rapport au tabac
Cinquante trois pour cent (53%) des élèves pensaient que fumer la cigarette était dangereux pour santé; 62 % des élèves pensaient que la fumée des autres produits tabagiques était aussi dangereuse pour leur santé. Une proportion de 18,8% des élèves pensaient que les fumeurs avaient plus d’amis que les non fumeurs, 14,7% trouvaient les fumeurs plus séduisants que les non fumeurs. Pour 25% des non fumeurs et 28,7% des fumeurs, fumer une cigarette aidait les gens á mieux se sentir pendant les fêtes.

La majorité des fumeurs (80,3%) souhaitaient cesser de fumer, 70,7% d’entre eux avait déjà tenté d’arrêter de fumer sans succès. Chez les ex-fumeurs, les principaux déterminants de l’arrêt du tabagisme étaient les raisons de santé dans 57,6% des cas, la pression de la famille dans 27,5% des cas et le manque d’argent dans 1,3% des cas. La majorité des enquêtés (89,6% dans la région maritime contre 94,9% dans le reste du pays) refuseraient catégoriquement de fumer une cigarette même si elle avait été offerte par leurs meilleurs amis. Huit enquêtés sur dix (86,8%) pensaient qu’on devrait interdire de fumer dans les lieux publics. Près de moitié (48,1%) des enquêtés avait une fois bénéficié d’enseignement sur les dangers de la cigarette sur la santé.


DISCUSSION

Cette étude a permis de disposer des données actualisées sur les grandes questions touchant le tabagisme des jeunes et de suivre leur évolution depuis la première enquête en 2002 au Togo. Elle a connu un fort taux de participation des élèves (91,5%) qui s’explique par la mobilisation des autorités administratives scolaires et l’implication des directeurs d’école et des personnels enseignants.

Habitudes tabagiques
Le tabagisme des jeunes en milieu scolaire demeure une réalité non négligeable favorisé par la disponibilité des produits du tabac avec la multiplicité des vendeurs détaillants et ambulants. Une proportion de 6,6% des élèves était des fumeurs. Cette prévalence est néanmoins en baisse par rapport à la prévalence (11,2%) retrouvée par l’étude GYTS 2002 au Togo [5]. Cette baisse pourrait être liée aux actions combinées de l’augmentation du prix de vente de la cigarette (environ 30% sur la période) et de la sensibilisation sur les méfaits de tabagisme menées par associations de lutte anti-tabac.

Paradoxalement on note une augmentation de la proportion des consommateurs d’autres produits de tabac, passant de 8,9% en 2002 à 11% en 2007. S’agitil d’une conversion ? Quoi qu’il en soit cet élément doit être pris en compte dans l’élaboration des stratégies ultérieures de lutte anti-tabac afin de sensibiliser les jeunes sur les dangers liés á l’utilisation du tabac sous d’autres formes que la cigarette. La prévalence tabagique relativement plus faible retrouvée dans la région maritime où les publicités sur le tabac sont plus agressives que dans le reste du pays pourrait s’expliquer par les actions antagonistes menées par les associations de lutte contre le tabagisme qui y sont mieux implantées.

La prévalence tabagique dans notre étude est proche de celles retrouvées au Cameroun [6] et au Sénégal [7] qui sont respectivement 5,7% et 7,5%. Elle est supérieure aux prévalences retrouvées au Burundi (4,6%) [8], au Rwanda (1,8) [9] et au Libéria (2,1) [10]. Des prévalences tabagiques plus élevées que celle de notre étude ont été retrouvées chez les jeunes de certains pays d’Afrique [11-14] et d’ailleurs [15-19]. Cette disparité serait probablement en lien avec les considérations culturelles du tabagisme qui varient d’un pays à un autre.

Dans cette étude comme dans celle de 2002, le tabagisme est surtout l’apanage des garçons. Cette tendance est habituelle dans l’épidémiologie du tabagisme en Afrique [20,21] du fait des considérations d'ordre socioculturel. Elle est à l’opposé de la situation notée surtout dans les pays développés où les filles ont tendance à fumer autant que les garçons [22,23].

L’exposition au tabagisme passif reste une réalité non négligeable même si on note une légère amélioration par rapport aux données de 2002 où 28% des élèves affirmaient être exposé à la fumée du tabac à la maison, et 58,6 % dans les lieux publics contre respectivement 20,2% et 41,3% en 2007 [5]. Ce fort degré d’exposition témoigne bien du non respect des mesures visant à protéger les populations nonfumeuses et peut constituer un facteur d’initiation tabagique.

Connaissances et attitudes
Seulement un peu plus de la moitié (53,6%) des élèves était consciente des méfaits du tabagisme sur la santé. Margery et al en France avaient noté que 96% des fumeurs connaissait les dangers du tabagisme sur leur santé [24]. La faible proportion d’élèves qui avaient bénéficié en classe d’information sur les dangers du tabagisme explique cette méconnaissance et est révélatrice de la faible implication de l’école dans la lutte anti tabac au Togo. Elle souligne la nécessité d’intégrer de manière formelle, l’enseignement sur le tabac dans les programmes scolaires. Un constat similaire a été fait par d’autres auteurs [25].

La forte proportion des fumeurs (80,3%) qui souhaitait arrêter de fumer avec une motivation sanitaire dominante est un élément d’espoir pour une réduction de la prévalence tabagique chez les jeunes. Elle contraste avec les données des pays développés où le désir d’arrêt d’intoxication tabagique concerne une proportion plus faible de jeunes avec des motivations financières dominante [24]. Ce souhait d’arrêt du tabagisme est une raison supplémentaire pour mettre en place des stratégies d’aide au sevrage tabagique qui tienne compte de l’environnement des jeunes scolarisés avec un personnel qualifié.

CONCLUSION

Cette étude a permis d’apprécier l’ampleur et la tendance évolutive du tabagique au Togo. Certains indicateurs révèlent la légère régression du fléau qui reste non négligeable. La précocité de l’initiation tabagique pourrait contribuer à l’émergence à long terme des pathologies induites par le tabagisme.

L’étude montre une faible application de la réglementation anti-tabac même dans les enceintes des écoles dont le rôle dans la sensibilisation des élèves sur les méfaits du tabagisme est très insuffisant. Il apparaît urgent de mettre en place un programme antitabac plus cohérent qui prenne en compte les insuffisances rapportées par cette enquête.

CONFLIT D’INTÉRÊTS

Aucun.

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ARTICLE INFO

DOI: 10.12699/jfvp.6.19.2015.26

Conflict of Interest
Non

Date of manuscript receiving
12/12/2014

Date of publication after correction
15/10/2015

Article citation 

 Adjoh K.S, Gbadamassi A.G, Fiogbé A.A, Adambounou A.S, Efalou J.P , Aziagbe A.K, Kombate D, Boukari M , Tidjani O. Smoking habit, knowledge and attitudes to smoking among students in Togo: According to the «Global Youth Tobacco Survey - GYTS 2007». J Func Vent Pulm 2015;19(6):26-30.